arguments pour et contre l'euthanasie

La dépénalisation de l’euthanasie et du suicide assisté repose entièrement sur une participation de la profession médicale ; ultimement c’est le médecin qui est appelé à porter un jugement sur l’utilité de préserver la vie ou d’y mettre fin : il se voit imposé un rôle d’arbitre. Si l'on brise légalement cet interdit, on déstabilise l'essence même de notre droit positif. La liberté et l’autonomie de la personne s’arrêtent là où elles empiètent sur celles des autres membres de la société. Mais c'est une loi qui ne résout pas tous les problèmes. 10- L'euthanasie pourrait devenir une méthode économique de « traiter » les personnes en phase terminale. La réponse médicale face aux tentatives de suicide a toujours été de venir en aide à la personne : elle doit le demeurer. Pour ou contre la légalisation de l'euthanasie ? L'homme doit être le seul décideur des droits associé à son corps, seul maître de sa vie c'est la définition de la liberté individuelle. Ensuite, je pense qu'il y a des changements plus urgents à apporter pour les patients en fin de vie : l'égalité face aux soins, la lutte contre les déremboursements, la maîtrise des effets secondaires de la morphine (comme la constipation) et plus généralement l'extension de l'esprit palliatif au secteur curatif, car c'est au fond le seul domaine où l'on est autant à l'écoute du patient ! Euthanasie et Religion 8. L’euthanasie deviendra une « issue thérapeutique » vers laquelle des personnes se tourneront pour soulager leurs souffrances, alors qu’il y a beaucoup d’autres options. Le droit doit répondre à l'intérêt général avant tout. 3. Si le monde médical est en majorité opposé à l'autorisation de l'euthanasie, des voix s'élèvent contre ce qu'elles estiment être une privation de liberté. Le débat fait rage depuis des années. 9- L'euthanasie n'est pas nécessaire pour éviter l'acharnement thérapeutique. La proposition d’euthanasie marque un refus de confiance à l’égard des progrès de la science médicale. Les demandes d'euthanasie disparaissent lorsque la famille et le patient reçoivent le support ou les soins qui leurs sont dus. Cet interdit fondamental, commun à toutes les civilisations, à toutes les cultures, ne peut faire l’objet d’aménagements sans repousser, mécaniquement, plus loin les limites de la transgression. Aux Pays-Bas, l'euthanasie est autorisée pour les personnes démentes, au nom de la dignité humaine. Ces personnes s’appuient sur des arguments en faveur de l’euthanasie. Pour les partisans de la légalisation, l'euthanasie et le suicide assisté 1 permettraient aux personnes en proie à d'intenses souffrances de pouvoir y mettre fin et d'exercer ainsi leur ultime liberté. C'est donc une loi humaniste qui s'applique potentiellement à tous et qui répond aux principes de la République : liberté, égalité, fraternité. Un autre argument contre l’euthanasie est que cette pratique n’est pas nécessaire si de bons soins palliatifs sont mis en place car ces derniers peuvent soulager la douleur, apaiser la souffrance psychique, sauvegarder la dignité de la personne malade et soutenir son Pour ou contre l’euthanasie? Il existe toujours des issues, même pour les cas plus complexes. Je suis pour l'euthanasie réglementée. La solution pour assurer le « mourir dans la dignité » demeure avant tout dans l’approche palliative compétente, le respect, l’accompagnement et la tendresse envers ces personnes. 8. On sait d'abord que plusieurs milliers d'euthanasies ont lieu chaque année, en France. (ARIANE NICOLAS / FRANCETV INFO). D'où l'idée que l'euthanasie pourrait s'appliquer à des personnes qui craignent de devenir paralysées ou, par exemple, à des malades d'Alzheimer qui savent qu'un jour, ils ne reconnaîtront plus leurs enfants. C'est à dire pour une lesgislation qui autorise l'euthanasie sous certaines conditions bien particulières qui empêchent les dérives. Francetv info a questionné séparément Bernard-Marie Dupont, médecin, et Nicole Boucheton, responsable associative, qui militent dans des voies différentes. Effectivement, on trouve toujours des contre-exemples. Fin de vie : l’Assemblée nationale va se pencher sur un texte inédit, Fin de vie : 2 000 amendements déposés sur une proposition de loi controversée ouvrant un droit à l'euthanasie, Derrière le débat sur l'euthanasie, des divergences stratégiques dans la majorité LREM, L'Espagne devient le quatrième pays européen à légaliser l'euthanasie, Fin de vie : des seniors poursuivis par la justice. L'euthanasie est à distinguer de l'aide au suicide (ou suicide assisté). Il ne doit pas y avoir de permis de tuer. Des dérives sont inévitables, a fortiori dans nos sociétés où le quatrième âge s'étend de plus en plus. 5. A l’époque de la Grèce Antique, la question de l’euthanasie ne se posait pas , et n’était pas source de problèmes dans la société , elle était également pratiquée chez les celtes (basée sur un mythe) selon ses ancienne civilisations , « une vie malheureuse ne vaut pas la peine d’être vécue . Selon la loi biblique, ces deux lois représentent une forme de crime et s’opposent à la Volonté divine. La très grande majorité des personnes dans une situation similaire à la leur ne demandent pas qu’on intervienne pour abréger leurs jours. Doit-on légaliser l’euthanasie ? Mais parfois, les soins palliatifs ne suffisent pas à traiter la douleur physique. Bernard-Marie Dupont, généticien et fondateur de la société Medethic, est l'auteur d'un essai anti-euthanasie, "D'un prétendu droit de mourir par humanité", en 2011. Textes contre l'euthanasie. L'euthanasie au Québec: attention à ce que vous souhaitez! Des personnes qui ne le demandaient pas sont mises à mort. Arguments-clés contre la décriminalisation de l'euthanasie CARE pense que l'euthanasie est moralement, légalement et médicalement inacceptable. eaucoup de pesonnes hésiteaient à se faie taite à l’hôpital. Conclusion Introduction L'euthanasie a toujours été un sujet très discuté de par les valeurs juridiques et morales qu'elle représente. Nous prenons exemple sur le modèle belge, qui semble bien fonctionner. Les médecins dans les pays où l’euthanasie est légale en ont l’expérience. Portugal : légalisation de l'euthanasie en pleine pandémie . Les soins palliatifs ne sont-ils pas la solution à ce problème ? Laissez-les vivre. En présence d’états terminaux il n’y a pas d’obstacles à l’arrêt des traitements jugés futiles ou disproportionnés par le patient ou par le médecin. France Télévisions utilise votre adresse email afin de vous adresser des newsletters. Nous avons regroupé ici les principaux arguments pour une légalisation de l’euthanasie. Le Parlement portugais a adopté jeudi 20 février 2020 cinq propositions de lois favorables à la dépénalisation de l’assistance médicale au suicide pour les patients atteints d’une maladie terminale. 1. Le rapport de la mission Sicard sur la fin de vie, qui doit être remis à François Hollande mardi 18 décembre, risque de relancer la polémique. Vos nom et email ne seront utilisés que pour l'envoi de la Newsletter de Veillez. Il faut développer ce type de soins en France, afin de soulager au maximum la souffrance des patients. Il s’ensuit une érosion de la relation médecin-patient, le médecin n’étant plus seulement celui qui guérit, soulage ou réconforte, mais aussi celui qui donne la mort. de ne jamais provoquer la mort délibérément, l'Association pour le droit à mourir dans la dignité. Les principaux arguments contre l’euthanasie et sa dépénalisation sont, avant tout, son incompatibilité alléguée avec le droit fondamental de l’homme à la vie et avec le concept de dignité de l’homme dont il procède. Nous pensons, à l'ADMD, que le patient doit avoir le droit de décider des conditions de sa mort. Comment justifier une loi qui s'appliquerait à une minorité ? On pense souvent que l’euthanasie est une question médicale alors que c’est une question d’éthique et une affaire citoyenne avant tout.En France, il y a beaucoup d’euthanasies indirectes. Je crois sincèrement que chacun d'entre nous à le droit de savoir ce qu'il souhaite … Les demandes d'euthanasie disparaissent lorsque la famille et le patient reçoivent le support ou les soins qui leurs sont dus. Lorsque le cas se présente, nous opposons-nous réellement à ces lois ou à ces projets de loi lorsqu’ils sont débattus dans le pays où nous vivons ? Vision de la dignité humaine (comme le remarque le philosophe Simon Blackburn, cet argument est … Le débat sur l’aide au suicide et plus largement sur l’euthanasie dure depuis des années. Il existe un interdit absolu dans notre société, motivé par un principe moral : l'interdit de tuer. L'euthanasie n'est pas une solution humaine. 9. Cette loi représente une avancée indéniable. Des personnes même jeunes et atteintes de maladies chroniques invoqueront les chartes pour qu’on ne discrimine pas envers elles dans leur demande de suicide assisté, et qu’on les aide donc à mettre fin à leurs jours. Mais la question centrale est la suivante : peut-on faire une règle pour réglementer une exception ? Nous n'opposons pas les deux, euthanasie et soins palliatifs doivent être complémentaires. En Belgique, ces garanties semblent tout à fait suffisantes. L’euthanasie aura des retentissements défavorables sur les attitudes sociales envers les personnes gravement malades, avec des handicaps, ou d’un âge avancé. 4. Non à l'euthanasie et au suicide assisté : Aucune condition particulière ne les justifie (2/2), Cardinal Parolin : L'Europe a perdu la Foi, Espagne : Les médecins andalous contre la loi sur l'euthanasie, France : Proposition de Loi sur l'euthanasie rejetée, Lucie Pacherie : Les lois Claeys Leonetti ont institué des dérives euthanasiques, Sondage : Mourir accompagné par ses proches, France : Nouvelles propositions de loi devant le Sénat, Portugal : Le Président renvoie la loi sur l'euthanasie à la Cour constitutionnelle, Portugal : La lutte des juristes contre l'euthanasie, ONU : Inquiétude face à l'euthanasie de personnes handicapées. Un médecin et une militante répondent aux questions de francetv info. C'est à cette étape que nous en sommes avec l'euthanasie et le suicide assisté. Pourquoi êtes-vous opposé à la légalisation de l'euthanasie ? Le médecin à tout à sa disposition pour soulager n'importe quelle souffrance physique. Il n’y a pas de limites imposées au médecin lorsqu’il met en œuvre les moyens pour soulager la douleur. Il en résulte une perte de l’autonomie des patients, au profit d’un accroissement de pouvoir de la profession médicale sur les personnes. Le médecin qui participe au suicide encouragera par son geste le suicide au niveau de la société. Par ailleurs, je ne vois pas pourquoi, au nom de quoi l'on devrait exiger du personnel médical qu'il donne la mort. L'euthanasie doit aussi être distinguée des « soins palliatifs », dont le but premier n'est jamais de provoquer le décès des patien… En Belgique, à présent, certains demandent la possibilité d'euthanasier les mineurs dès l'âge de 12 ans. 7. Henri de Soos décrypte les arguments de ceux qui veulent légaliser l’euthanasie et/ou le suicide assisté en France (essentiellement l’ADMD : “Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité”) et propose des contre-arguments pour y répondre. Cela explique peut être. Pour la très grande majorité, les bons soins médicaux, le traitement de la dépression ou l’approche palliative sont les solutions à leur demande. L’euthanasie ferait des hôpitaux des endroits non sécuritaires. Dans une acception plus contemporaine et plus restreinte2, l'euthanasie est décrite comme une pratique (action ou omission) visant à provoquer  particulièrement par un médecin ou sous son contrôle3  le décès d'un individu atteint d'une maladie incurable qui lui inflige des souffrances morales ou physiques intolérables. Quant aux souffrances psychologiques causées par une maladie incurable, nous considérons qu'elles sont à prendre en compte avec autant d'importance. Selon l'Insee, 1,8% des décès recensés répondraient à une demande explicite d'euthanasie. Que faire des "cas limites", comme Chantal Sébire, atteinte d'une tumeur incurable au visage, ou Vincent Humbert, jeune homme tétraplégique, qui demandaient tous deux le droit de mourir ? 6. Arguments pour et contre l’Euthanasie 7. Savoir que l'euthanasie est une alternative possible, c'est penser, le jour venu, qu'on ne nous laissera pas tomber. Cette règle ne doit pas souffrir d'exception. Les Français, si l’on en croit les sondages, seraient favorables à un « droit à la mort » sous la forme d’une légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté.

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